Communiqué de presse

Des femmes mormones aident des mères à tisser des liens avec leurs enfants depuis le centre de détention

Il y a six ans, un groupe de femmes de Brampton et des environs, en Ontario, cherchaient un projet de service dans le cadre de la conférence annuelle des femmes de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Elles souhaitaient rendre service à des femmes incarcérées à la prison provinciale pour femmes de leur localité en faisant une collecte de livres pour enfants pour permettre aux détenues de lire et d’enregistrer des histoires pour leurs enfants.

Lorsque ces femmes ont communiqué avec le Vanier Centre for Women (centre correctionnel Vanier pour femmes) de Milton, en Ontario, la coordonnatrice du programme de bénévoles, Penny McLean, a saisi cette occasion de collaborer avec les Saintes des Derniers Jours. Le projet initial s’est rapidement révélé un succès en permettant aux femmes mormones d’aider les mères détenues à produire des enregistrements de livres d’histoires pour leurs enfants.

Au début du programme, un simple enregistrement de CD fait par la mère (ou un membre de la famille) était remis à l’enfant. Subséquemment, des livres d’enfants furent amassés auprès des membres de l’Église afin qu’ils puissent être remis aux enfants en même temps que l’enregistrement audio de l’histoire. À présent, des bibliothèques locales fournissent régulièrement au programme des livres pour enfants légèrement usagés afin que chaque enfant puisse lire en même temps qu’il écoute l’enregistrement de l’histoire.

Mary Bishun, une bénévole, raconte qu’elle était au départ inquiète d’entrer dans la prison, mais qu’à partir du moment où elle a été en présence des femmes, elle a découvert qu’elle avait des liens communs importants avec elles : elles aimaient toutes profondément leurs enfants. Les femmes incarcérées étaient reconnaissantes de l’occasion de rester en contact avec leurs enfants et de pouvoir leur faire la lecture. Ces mères accompagnaient l’enregistrement de leurs histoires de mots doux tels « Je t’aime » ou « À bientôt ».

Deux fois par mois, les détenues s’inscrivent pour faire un enregistrement avec l’aide des Saintes des Derniers Jours. Depuis l’inauguration du programme, plus de 300 livres et CD sont remis chaque année aux enfants, et ce, aussi loin qu’en Floride, sur la Côte Est et en Alberta. Ce programme demeure pour plusieurs femmes la seule façon de rester en contact avec leurs enfants.

Une détenue a écrit ce qui suit : « Dans cette période difficile de ma vie, alors que la liberté m’est refusée, ce groupe de femmes qui viennent fidèlement tous les deux mercredis sont non seulement un rayon de soleil et d’espoir, mais aussi ma voix et mon lien avec ce que j’ai de plus précieux : ma petite fille qui ne peut être près de moi ».

Une autre a écrit ceci : « Pour moi, en tant que mère, cela me permet de garder contact avec mes garçons et cela les encourage à lire et à apprendre ».

Les bénévoles ont eu jusqu’à ce jour de nombreuses expériences mémorables à la prison. Une mère incarcérée a demandé à Vicki De Dios, une bénévole, si elle pouvait chanter des berceuses à son bébé de treize semaines qui est à la maison. Vicky a alors rassemblé les paroles de berceuses afin que la mère puisse chanter pour son enfant.

Une femme plus âgée a enregistré une histoire pour son premier petit-fils sur le point de naître. Elle voulait qu’il apprenne à connaître sa voix. Chaque fois qu’elle commençait sa lecture, elle se mettait à pleurer et disait : « Arrêtez l’enregistrement et reprenons du début! Je ne veux pas qu’il m’entende pleurer. » Après plusieurs tentatives, elle a terminé l’enregistrement et, en quittant la salle, a déclaré à la bénévole : « J’ai reçu des coups de couteau et de fusil et je n’ai même pas pleuré. Mais maintenant, je pleure pour mon petit-fils ».

Une autre femme a dit à une bénévole mormone que son petit garçon était terrorisé de commencer la maternelle sans elle à ses côtés. On a communiqué avec l’école et une permission spéciale a été accordée au petit garçon lui donnant le droit d’apporter un lecteur de CD et des écouteurs à l’école. Un lieu a été déterminé afin qu’il puisse s’y rendre pour écouter les enregistrements quand il était anxieux. Entendre la voix de sa mère a facilité sa transition vers l’école. Sa mère nous dit que « Parfois, tout ce dont il a besoin, c’est de m’entendre lui dire : « allo, mon chou, c’est maman » et il est heureux ».

Les Saintes des Derniers Jours ont remarqué qu’il y avait beaucoup de besoins à la prison. Elles ont donc amassé des manteaux d’hiver et préparé des centaines de trousses d’hygiène pour les femmes qui quittent la détention. Lorsque la prison a mis sur pied un programme de soutien à la communauté autochtone, les membres locaux de l’Église ont donné des chargements de couches, de lait maternisé, de vêtements, de couvertures et de livres pour une communauté dans le grand nord.

Des enfants d’une école du voisinage et de l’organisation de la Primaire de l’Église fabriquent chaque année des cartes de Noël colorées qui sont remises en main propre par les bénévoles à chaque détenue, y compris celles en isolement. Une des détenues a demandé : « Est-ce que les enfants savent que ces cartes sont destinées à des femmes en prison? » Elle a fondu en larmes quand une bénévole lui a répondu qu’ils le savaient et qu’ils avaient confectionné les cartes spécialement pour elles.

Pendant la période des Fêtes, des bénévoles apportent des gâteaux faits maison aux détenues et les aident à enregistrer des chants de Noël pour leurs enfants.

Les paroles du Sauveur : « j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi » (Matthieu 25 :36) ont désormais une signification bouleversante chaque fois que ces Saintes des Derniers Jours les lisent. Une bénévole a fait la remarque suivante : « Je ne me souviens pas avoir fait quoi que ce soit qui me rapproche davantage du Sauveur. Je sens qu’il connaît la valeur de ces femmes et qu’il nous donne l’occasion d’en prendre conscience aussi. »

Documentation supplémentaire

Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.