Communiqué de presse

Un programme d’enregistrement de livres illumine un lieu peu enviable

Il y a dix ans, des femmes de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours de Brampton, d’Hamilton et de Kitchener, en Ontario, ont décidé d’aider des femmes incarcérées. Depuis ce temps, ces membres de l’Église produisent des enregistrements des femmes détenues qui font la lecture à leurs enfants. Grâce à cette expérience, les saintes des derniers jours éprouvent maintenant de l’amitié pour les femmes dont elles enregistrent la voix chaque semaine.

 

Des membres de l’Église, des bibliothèques de la région et des écrivains font don des livres et le personnel de la prison crée des CD à partir des enregistrements. Les détenues inscrivent des messages d’amour sur la première page des livres qui seront postés, accompagnés des CD, à leurs enfants.

Le programme revêt maintenant une grande importance pour les femmes de la prison. Chacune d’elle choisit un livre avec soin. Une détenue, à qui on a demandé pour qui elle lisait a répondu : « Pour ma fille de 17 ans. » Cette détenue avait choisi Pinocchio. À la fin de l’enregistrement, elle a déclaré à sa fille : « Et je te fais la promesse de ne plus jamais te mentir. »

Helen Warner, une des fondatrices du groupe de bénévoles, a raconté ceci : « Une femme plus âgée est déjà entrée ici. Il était visible qu’elle avait eu une vie difficile. Elle m’a dit qu’elle faisait un enregistrement pour son petit-fils. […] Elle a ajouté qu’il n’était pas encore né, mais que sa naissance était prévue dans deux semaines et qu’elle voulait qu’il apprenne à reconnaître sa voix. Elle a commencé à lire, et s’est mise à pleurer. Elle s’est écriée : "Stop! Nous recommençons. Je ne veux pas qu’il m’entende pleurer." Et nous avons recommencé une fois, deux fois, trois fois – jusqu’à ce qu’elle arrive à lire jusqu’à la fin du livre sans fondre en larmes. En partant, elle a dit : " J’ai été poignardée et atteinte par balle, mais je n’ai pas pleuré. Et là, je pleure pour mon petit-fils." L’amour l’avait touché plus que n’aurait pu le faire la haine. »

Un enfant de neuf ans a reçu de sa mère Max et les Maximonstres : il était réellement content parce qu’il se souvenait que c’était l’histoire qu’elle lui lisait quand il avait trois ans. Sa mère étant en prison depuis plus d’un an, il était particulièrement heureux de pouvoir entendre sa voix quand il le souhaitait.

Les femmes détenues se soucient de leurs enfants et se sentent coupables de ne pouvoir être auprès d’eux. L’une d'elles a écrit ce qui suit : « [Le programme de lecture] est un moyen pour nous de démontrer à nos enfants que nous les aimons toujours, grâce à l’enregistrement de l’histoire qu’ils peuvent suivre en même temps. Dans l’ensemble, nous nous sentons oubliées ici, mais l’enregistrement de notre voix leur permet de se rappeler que nous sommes toujours présentes. »

Une autre a écrit : « J’étais très heureuse quand j’ai entendu parler du programme pour la première fois. […] Il est [important] pour les femmes incarcérées de garder un lien solide avec leurs enfants. […] Les enfants ont besoin de leurs mères et ont besoin de ressentir leur présence en dépit de la distance physique. La voix de leur mère est à la fois réconfortante et encourageante. Quelle que soit la raison de notre emprisonnement, cela n’éteint pas notre amour pour nos enfants. Nous avons aussi besoin de pouvoir établir un lien avec eux et de leur dire à quel point nous sommes désolées et qu’ils ne sont pas le moins responsables des choix qui nous ont menées ici. Avoir la possibilité de faire la lecture à nos enfants aidera grandement autant les mères que les enfants à traverser cette période très difficile. »

Les femmes de l’Église ont souligné qu’elles n’ont ressenti que de l’empathie et de l’amour pour les détenues. Quand les mères lisent pour leurs enfants, la salle déborde d’amour.

Ces femmes courageuses ont travaillé avec tant d’ardeur qu’un nouveau programme est maintenant sur pied à Kitchener. Par leur service, elles ont acquis une nouvelle compréhension des paroles du Christ : « J’étais en prison, et vous êtes venus vers moi (Matthieu 25:36). Toutes les femmes faisant partie du programme ont tissé des liens d’amitié et ont illuminé un lieu peu enviable.

Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.