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Les finances de l’Église – L’Épiscopat président offre un aperçu unique des opérations financières d’une religion en pleine croissance

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours consacre près d’un milliard de dollars par année à l’aide humanitaire et d’entraide sans cesse croissante

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours consacre près d’un milliard de dollars par année à l’aide humanitaire et d’entraide sans cesse croissante

Par Tad Walch du Deseret News

  
                                                                                                                       

Archives – Le temple de Salt Lake pendant la 188e conférence générale annuelle de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, à Salt Lake City le dimanche 1er avril 2018. L’Épiscopat président de l’Église a donné plus d’informations sur les finances de la religion mondiale et sur la manière dont la dîme et les dons sont utilisés. Source : Scott G. Winterton, Deseret News

Salt Lake City – L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a doublé ses dépenses humanitaires au cours des cinq dernières années, et elle donne maintenant annuellement près d’un milliard de dollars en aide humanitaire et en entraide, a dit l’Épiscopat président de l’Église cette semaine dans une rare entrevue.

Mais l’œuvre et les missions de l’Église ne peuvent être réduites à ses dépenses humanitaires ni à ses dons caritatifs, ont dit l’évêque président Gérald Caussé et ses conseillers, l’évêque Dean M. Davies et l’évêque W. Christopher Waddell.

Ce volet ne représente qu’une des missions de la religion mondiale en croissance qui finance 30 000 assemblées, plus de 200 temples et des programmes éducatifs pour des centaines de milliers d’étudiants, tout en fournissant de la nourriture, des vêtements et des abris à des centaines de milliers de personnes chaque année.

« Il n’est pas surprenant que nous parlions de milliards de dollars », a déclaré l’évêque Caussé. « Personne ne devrait être surpris, étant donné le nombre de membres, des millions de membres, 16 millions en tout dans plusieurs de pays. Cette Église a beaucoup grandi, alors elle a un grand budget, et nous en sommes reconnaissants parce que c’est l’occasion d’accroître la portée de tout le bien que l’Église peut faire dans le monde. »

L’épiscopat président a donné un aperçu unique de l’étendue des transactions financières de la religion mondiale dans une entrevue avec le Deseret News et le Church News, deux semaines après l’entretien accordé par l’Épiscopat président au Wall Street Journal (abonnement requis) qui répondait aux critiques alléguant que l’Église accumule une fortune.

Les dirigeants de l’Église ont affirmé au contraire que l’Église remplit sa mission qui consiste à prendre soin des pauvres, à répandre l’Évangile de Jésus-Christ dans le monde, à fortifier la fondation spirituelle de ses membres et à mettre en pratique les principes de l’autonomie qu’elle enseigne à tous.

L’on rapporte que la branche de gestion des investissements de l'Église, Ensign Peak Advisors, aurait atteint les 100 milliards de dollars, un chiffre mis de l’avant par le frère d’un ancien employé d’Ensign Peak. Les membres de l’épiscopat président ont dit qu’ils étaient au courant que ces publications avaient attiré à la fois les louanges de certains pour la manière dont les dirigeants de l’Église gèrent ce qu’eux et les membres considèrent comme des dons sacrés, et les critiques et les questionnements sur ce que l’Église fait avec un tel montant d’argent.

Ils n’ont pas confirmé si ce montant était exact, mais ils ont dit qu’ils s’attendaient à une conjoncture économique moins prospère dans l’avenir et ils ont aussi reconnu que les besoins et les dépenses de l’Église allaient en augmentant compte tenu de sa croissance dans le monde. Ils ont aussi rejeté la notion qu’ils amassaient de l’argent pour la seconde venue de Jésus-Christ. Ils ont expliqué qu’ils faisaient plutôt des investissements prudents et diversifiés pour se protéger contre un ralentissement économique et qu’ils se préparaient pour l’avenir.

Ce qui suit est un regard sur les avoirs de la religion selon le point de vue des hommes dont la tâche consiste à recevoir et à distribuer les dons que l’Église reçoit.

« Nous n’aurons pas à nous arrêter »

L’évêque Caussé a dit que le montant des réserves est un bon filet de sécurité pour toutes les opérations de fonctionnement de l’Église.

   
                                                                                                                             

« La plus grande partie de la croissance, je dois le dire, se produit grâce à la plus longue période de prospérité jamais enregistrée aux États-Unis, et cela crée une hausse des marchés financiers », a-t-il expliqué. « Nous n’en sommes que les bénéficiaires. »

En 2008, la crise du crédit et la chute du marché boursier qui y est associée auraient oblitéré 21 % de la valeur des avoirs d’Ensign Peak, selon un document produit par le frère de l’ancien employé. Le fonds de l’Ensign Peak aurait plus que doublé dans la reprise économique subséquente qui se poursuit toujours.

L’épiscopat président n’a pas confirmé ces rapports, mais a indiqué que l’Église avait gelé les budgets et l’embauche durant la crise. Le seul poste budgétaire qui s’est accru durant cette période a été les dépenses humanitaires et d’entraide, parce que les dirigeants de l’Église savaient que plus de gens auraient besoin d’aide.

La plus grande partie de la croissance, je dois le dire, se produit grâce à la plus longue période de prospérité jamais enregistrée aux États-Unis, et cela crée une hausse des marchés financiers. Nous n’en sommes que les bénéficiaires. » - Évêque président Gérald Caussé

« Il y aura des ralentissements dans l’avenir », a dit l’évêque Waddell. « Quelles en seront l’étendue et l’intensité, nous ne le savons tout simplement pas. Mais un des commentaires que nous avons fait au Wall Street Journal était que si cela devait se produire, grâce aux réserves que nous surveillons de près, qui sont protégées et sagement administrées, nous n’aurions pas à arrêter le service missionnaire, l’entretien des bâtiments et la construction des temples; nous n’aurions pas à arrêter l’œuvre humanitaire et d’entraide; nous n’aurions pas à arrêter l’éducation. Ce que le journaliste [a écrit] c’est que nous n’aurions pas à arrêter le service missionnaire, point à la ligne. Eh bien, il y a beaucoup plus que cela. »

L’épiscopat président a expliqué que des réserves importantes sont nécessaires, en donnant comme raisons l’expansion de l’Église dans des pays dans lesquels les assemblées ne sont pas autosuffisantes, la construction de 50 temples supplémentaires et le coût croissant des programmes d’éducation pour un nombre toujours plus grand d’étudiants. L’Église offre une éducation à 880 500 étudiants grâce à ses programmes de séminaire et d’institut, à ses universités et au programme Pathway.

    
                                                                                                        

Archives – Des étudiants de BYU sont venus entendre Elder David A. Bednar lors d’une veillée spirituelle au Marriott Center sur le campus, le mardi 4 décembre 2018.

Ils ont expliqué que la dîme et les offrandes de jeûne sont des principes spirituels dont les membres de l’Église bénéficient; ils ont donné plus de détails sur les fermes de l’Église et sur les dépenses en éducation, et ils ont décrit les dons humanitaires de l’Église comme une aide ciblée.

« C’est une Église », a dit l’évêque président Caussé. « Ce n’est pas une institution financière […] et parce que c’est une Église, les fonds qui y sont gérés sont donnés par les membres de l’Église et sont sacrés. Nous considérons vraiment ces fonds comme appartenant au Seigneur. »

« Il est difficile de comprendre l’Église », a-t-il ajouté. « Si vous la considérez comme une institution financière, vous ne la comprendrez jamais. Vous devez la considérer comme une organisation de disciples consacrés de Jésus-Christ. Et c’est ce qu’elle est, avec une mission déterminée par le Seigneur. »

Dépenses humanitaires et d’entraide

Les trois évêques ont mis en doute une partie de ce qu’ils ont vu dans des reportages précédents.

« Il y a des gens qui disent que nous ne mettons pas l'épaule à la roue; ce n’est tout simplement pas vrai », a dit l’évêque Waddell. « Nous parlons de près d’un milliard de dollars dans le domaine humanitaire et de l’entraide sur une base annuelle. Oui, nous utilisons nos ressources pour bénir les pauvres et les nécessiteux, aussi bien que pour nous acquitter de toutes les autres responsabilités que nous avons en tant qu’Église. »

Ce nombre comprend toutes les dépenses humanitaires et d’entraide, y compris le montant de l’aide offerte grâce aux offrandes de jeûne.

Le budget pour l’œuvre humanitaire « a augmenté dramatiquement », a déclaré l’évêque Waddell. 
                                                   Archives - Les employés d’un entrepôt de Salt Lake City chargent des fournitures de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours pour les envoyer en Chine, le mercredi 29 janvier 2020. Source : Jeffrey D. Allred, Deseret News
   

En fait, a ajouté l’évêque Caussé, les dépenses humanitaires ont doublé au cours des cinq dernières années.

« Et nous croyons qu’elles vont grimper rapidement », a -t-il dit.

Les augmentations dans les dépenses humanitaires et d’entraide sont prises en charge premièrement grâce aux contributions et au bénévolat des membres de l’Église, ont expliqué les évêques. L’autre facteur majeur est la rapidité avec laquelle l’Église peut trouver de nouvelles voies pour obtenir des dons ciblés. Par exemple, Latter-day Saint Charities évalue soigneusement et minutieusement chaque partenaire. « La dernière chose que nous voulons qui se produise est de donner de l’argent et puis de ne pas savoir vraiment s’il est utilisé au mieux », a dit l’évêque Davies. « Nous avons donc à la fois des missionnaires et du personnel de la région sur le terrain, qui sont physiquement sur place, et qui peuvent s’assurer que la nourriture ou l’équipement sont distribués, et que les écoles sont construites dans le cadre de notre programme. »

« Nous avons une obligation envers les membres de l’Église qui paient leur dîme et leurs offrandes : nous devons leur assurer que leurs dons iront à des organismes ou dans des régions pour vraiment répondre à des besoins, a déclaré l’évêque Waddell. « Les membres de l’Église ont le droit d’avoir confiance que cela sera bien géré et distribué et que l’argent ne sera pas seulement donné, sans aucune précaution. »

Les dirigeants ont dit que l’expansion de l’Église dans un nombre grandissant de pays accroît sa capacité et lui donne des occasions d’aider les autres.

« Au fur et à mesure que l’Église s’établit dans plus de pays, les dirigeants tissent des liens avec des organisations non gouvernementales et des gouvernements et, ce faisant, ils sont informés de plus en plus de besoins », a dit l’évêque Caussé. « Par le passé, l’aide humanitaire se faisait principalement soit directement ou par un partenariat avec des organismes mondiaux » à qui l’Église fait confiance pour assurer l’efficacité des dons. « Nous allons avoir de plus en plus de partenariats avec des organismes locaux, parce que nous sommes là, nous sommes présents, et nous connaissons les gens. »

50 temples en construction

Parallèlement à l’augmentation des frais humanitaires, les autres coûts associés aux activités de l’Église augmentent également.

« Les besoins [financiers] de l’Église s’accélèrent sans cesse », a expliqué l’évêque Caussé. Par exemple, « il y a 50 temples qui ont été annoncés et qui sont en construction ou en préparation pour la construction présentement. Cinquante. C’est colossal ».

L’Église a 167 temples en fonction pour lesquels elle paie des coûts opérationnels et d’entretien.

Remarque concernant le nom de l’Église : Quand vous parlez de L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.