Communiqué de presse

Des délégués canadiens participent à un symposium sur le droit international et la religion à BYU

L'International Center for Law and Religion Studies (Centre international d'étude du droit et de la religion) de l'Université Brigham Young à Provo, en Utah, a invité trois délégués canadiens au 22e Symposium annuel sur le droit et la religion qui a eu lieu du 4 au 6 octobre 2015. Le symposium regroupait environ 90 érudits, hommes de loi et dirigeants des systèmes judiciaire et politique de renommée internationale en provenance de 38 pays. Lors du symposium, organisé chaque année à la faculté de droit J. Reuben Clark sur le campus de BYU, les invités ont abordé le thème : « Religion, droit et stabilité sociale ».

Le groupe d'experts canadiens était composé de délégués de renom : Barry Bussey, le directeur des Affaires juridiques pour le Conseil canadien des œuvres de charité chrétiennes; Palbinder K. Shergill, conseillère juridique pour la World Sikh Organization of Canada (WSO – Organisation mondiale sikhe du Canada); et Anna Su, professeure adjointe à la faculté de droit de l'Université de Toronto. Ils ont disserté sur la loi et la religion au Canada.

Me Bussey a expliqué « qu'une protection constitutionnelle et juridique particulière en matière de liberté de religion est nécessaire pour la survie de tout projet démocratique ». Il a donné l'exemple de l'Université Trinity Western, une université chrétienne de Colombie-Britannique qui fait face à une vive opposition au sujet de l'établissement d'une faculté de droit en raison de sa définition du mariage – entre un homme et une femme. Il croit que le cas de l'Université Trinity Western pourrait constituer un précédent jurisprudentiel dans lequel des accords particuliers en faveur de la religion seront contestés. 

Me Shergill a pour sa part parlé de la transition d'une liberté de religion à une stabilité sociale. Elle a invité les participants à passer d'une attitude d'intolérance à une attitude d'acceptation de « l'altérité », même quand les principes religieux d'autrui sont incompatibles avec les leurs ou avec leurs propres convictions morales. Elle a abordé la nécessité de prendre du recul par rapport à notre propre religion et de choisir de protéger « l'autre » – spécialement quand ses droits ne font pas obstacle aux nôtres – et a donné des exemples dans lesquels la WSO avait défendu des causes sur la liberté religieuse pour des confessions autres que le sikhisme. Elle a conclu en affirmant qu'une attitude de tolérance se traduirait par des résultats positifs pour la société si nous acceptions les croyances religieuses d'autrui.

La professeure Anna Su a exposé sa croyance que la liberté de religion est un droit et un principe menacé. Une des raisons, a-t-elle expliqué, est la croissance du nombre d'incroyants qui considèrent que les accommodements religieux accordés par la Charte canadienne des droits et libertés sont des dérogations injustes et qui se demandent pourquoi un traitement de faveur est accordé aux religions. Elle croit aussi que la liberté religieuse est en voie d'être marginalisée si elle ne prend pas en compte les intérêts séculaires. Elle a terminé en déclarant que la quête de la liberté de religion est dans l'intérêt national des gouvernements.

Les membres de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours se soucient grandement de la liberté de religion. Dans un récent discours, Elder Jeffrey R. Holland, un membre du Collège des douze apôtres de l'Église, a partagé ces sentiments : « Dieu nous a bénis pour que nous mettions l'accent sur notre unité et sur la tolérance envers nos différences, que ce soit au travail ou pendant le jeu, en classe ou pendant la prière, et pour que nous soyons une force motrice encore plus puissante, grâce à notre unité, que nous ne pourrions l'être par nos efforts individuels. Je prie pour que nous puissions rendre ce monde meilleur au moyen de notre foi commune, de notre espoir collectif et de notre charité impérissable. » (Faith, Family, and Religious Freedom, discours du 26 février 2015, au Centre interconfessionnel Fish de l'Université Chapman, à Orange, en Californie)

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